Ce 17 avril, sous la pression des étudiants, les parlementaires PS-Ecolo et PTB ont voté un texte qui apportera des amendements au Décret Paysage. Nous saluons le combat mené par les étudiants et le fait que le moratoire permettra de les protéger des impacts de la réforme Glatigny (MR) sur leur finançabilité.
Il est heureux de constater que face aux effets néfastes de réformes nécessaires, certains parlementaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles aient eu un sursaut de conscience.
Le SETCa-SEL regrette qu’un tel sursaut et qu’une telle coalition n’ait pu se dessiner dans bien d’autres dossiers qui auront des conséquences à long terme sur les conditions des personnels de l’enseignement et les conditions d’apprentissage des élèves ou des étudiants : le renforcement de l’arsenal des sanctions pour les enseignants, les mesurettes court-termistes de lutte contre la pénurie, etc. Dans le même temps, voilà plus de deux ans que nous appelons à prendre en compte la détresse des CPMS, l’impact des réformes « Pacte » sur l’emploi, la surcharge de travail, la taille des classes et le nécessaire refinancement du secteur.
Les parlementaires auront-ils la même vigilance pour toutes celles et tous ceux qui portent l’enseignement au jour le jour ?
Les conséquences du moratoire ciblé porté par le PS, Ecolo et le PTB aura des conséquences non négligeables sur la charge de travail des équipes administratives dans les universités, les hautes écoles et les écoles supérieures des arts. Les équipes éducatives se sont investies depuis longtemps dans l’accompagnement des étudiants et la construction, avec eux, d’un chemin de réussite. Après le décret « Marcourt » (2013), la réforme « Glatigny » (2021), on impose aujourd’hui au personnel une troisième réforme sans tenir compte de l’urgence dans laquelle on les précipite. D’ici à la prochaine rentrée académique, tout est à refaire !
Les 5 millions mis sur la table pour accompagner ce nouveau changement ne permettront ni d’acheter du temps, ni de combler le déficit structurel dont souffre l’enseignement supérieur depuis des décennies.
Le 23 avril, les organisations syndicales francophones soutenues par tous les syndicats du Nord du pays feront front ensemble lors d’une manifestation (au départ de la Gare centrale) pour que les futurs gouvernements remettent l’enseignement à sa juste place, c’est-à-dire au cœur des préoccupations.
Le SETCa-SEL appelle toutes celles et ceux pour qui l’amélioration des conditions de travail et du financement permettront d’améliorer les conditions d’apprentissage et de réussite de nos élèves et étudiants à participer à l’action.
Ensemble, on est plus forts !